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Nous laissent-ils encore le choix?

Avertissement:

La lecture de ma dernière réflexion-provocation intitulée “Nous laissent-ils le choix?”,  (au risque de choquer), est dédiée à nos enfants, est interdite au moins de 16 ans, n’est en aucun cas une apologie ou un appel à la violence;  elle pourrait heurter les âmes sensibles mais elle n’est qu’un cri de douleur, de désespoir, l’expression d’un sentiment d’impuissance.

Nous laissent ils encore le choix…!  

Une réflexion dédiée à nos enfants

Une énième  fois, le mercredi 5 mars 2025, le Président Macron s’est exprimé, a parlé au peuple ou plutôt à ceux qui veulent encore l’écouter, tant ses changements d’humeur politique ont déjà été nombreux. Tristement, comme à son habitude, il nous a parlé de « guerre ». Il nous avait déjà servi le plat à plusieurs reprises: guerre contre les gilets jaunes, guerre contre le Covid, guerre contre les incendies de forêts. 

Jamais un président n’aura eu recours, durant son mandat, à un tel langage, n’accordant  à ce mot « guerre » la gravité qui l’incombe. 

Commençons par redonner aux mots leur sens, leur vertu, leur poids afin d’éviter des excès qui peuvent devenir irréversibles, voir couvrir de ridicule ceux qui les utilisent aléatoirement.

Une dynamique et une légèreté contagieuse, semble-t-il, à laquelle fait encore écho le ministre de la Défense français le 9 mars dans La Tribune, se dissimulant derrière un « Si vis pacem, parabellum », ou The Economist qui n’a aucune vergogne à comparer Starmer à Churchill. 

Une mobilisation boule de neige, rendue nécessaire – affirment-ils de concert –  pour mieux nous préparer à la guerre et répondre à l’effrayante menace russe qui pèserait sur l’Europe.

Nécessité par conséquent, dans cette « logique », de nous  réarmer et de nous préparer à une guerre terrifiante – elles le sont toutes, de part et d’autre par principe -, voir, qui sait, à un conflit nucléaire.

On voit déjà, sur une grande place de l’Europe, ces apparatchiks europésistes (*) Van der Leyen, Kallas, Macron, avec à leur côté, sur des strapontins, les baltes et autres abandonnés au lendemain de la seconde guerre mondiale, regarder défiler la nouvelle armée dite européenne, style « The Wall » de Pink Floyd.

Aussi, concernant cette folie auto alimentée, le diagnostique de la  « parano maladive » a-t-il pu être être établi en comparant dans un premier temps les « analyses » de nos « experts », qui au cours de ces trois dernières années, sont passés de conclusions conférant à Poutine et à la Russie un processus vital engagé à la description d’une Russie conquérante et impérialiste version 2025….

Dans un deuxième temps, ce diagnostique se retrouve renforcer  par cette vérité, celle qui résulte de l’observation, c’est celle d’une Russie  qui voit son armée, déjà confrontée à un arsenal militaire otanien, piétiner ou ne gagner que quelques km2 par jour…sans complexe, nos experts prétendent désormais que cette armée qui met des mois pour conquérir un village pourrait nous menacer l’Europe entière…

Si la situation n’était à ce point tragique, nous aurions envie d’en sourire.

Quelques rappels:

Indéniable que les anglais, plus que n’importe quelle autre nation, sont à la manœuvre, en totale cohérence avec leurs traditions historiques. Mille ans durant ils se sont acharnés sur l’Europe continentale et en particulier la France, au XIX ième siècle ils s’attaquèrent aussi à l’alors première puissance économique mondiale, la Chine, provoquant la « guerre de l’opium ». Depuis le Brexit, ce pays est en crise et s’est donc inquiété de la résurgence de puissances continentales, en particulier l’Allemagne. Hasard, toutes les premières traces de responsabilités dans le sabotage de Nord Stream 2 qui représentait un immense enjeu germano-russe et que grosso modo, à part les deux intéressés, personne ne voulait voir naître , conduisent au MI6, les service britanniques. 

Rappelons aussi l’échec du sommet Macron Poutine le 7 février 2022 qui avait mis la paix sur la table mais que Macron, alors dépendant des USA qu’il ne manque pas de dénigrer désormais, décida de botter en touche. 

Enfin le deuxième sabotage britannique qui bloque la signature Zelensky à l’accord de paix négocié avec les russes en Turquie au printemps 2022.

Quant au narratif russe, il  reprend au moins trois points récurrents. Pour Poutine, qui n’a cessé d’y faire référence, ils incarnent l’atteinte, au cours des trois dernières décennies, à la sécurité russe (imaginons seulement la réaction américaine si le Mexique devait installer des bases russe!):

  • L’élargissement de l’Otan depuis 1990 et les engagements américains d’alors qui trouvent depuis peu confirmation dans la « unclassified » de US National Security Archive réf. 16116 document 05. Il suffit de prendre une carte de l’Otan en 1990 et une carte de l’Otan en 2025 pour comprendre.
  • Les accords de Minsk 1&2, dont Poutine dénonçait la non application. En décembre 2023 et février 2024, deux des principaux signataires, Merkel et Hollande, confirmèrent que l’objet des accords de Minsk était bien de faire gagner du temps pour renforcer l’Ukraine. Parallèlement le monde occidental fermait les yeux sur les violences culturelle mais aussi militaire imposées par l’Ukraine à ses régions de l’est russophiles ou à Odessa.
  • Enfin la reconnaissance – début janvier 2025 – directement par Blinken, alors encore Secretary of State des USA, de l’installation américaine au moins dès 2014 sur le front est.

Afin de compléter la documentation relative à ces différents points, mais aussi de mettre en évidence que ce que le Think Tank Geopragma www.geopragma.fr présente au risque de se répéter depuis la fin de 2021,  est repris par nombre de leaders et économistes, je renvoie à l’analyse de Jeffrey Sachs et à l’interview de François Fillon dans Valeurs Actuelles:

Mise à part l’Europe, les pays qui poussent à la paix ne manquent plus et les appels du Pape François, pionnier en la matière,  semblent finalement avoir trouvé preneurs: leader à la manœuvre les USA de Trump. On doit se rappeler néanmoins que si Trump n’a pas exporté de guerres durant son premier mandat, il fut aussi auteur de vagues de sanctions contre la Russie sans commune mesure. On devra tenir compte par conséquent de l’imprévisibilité du président américain et avoir présent à l’esprit la constante de ce pays, America First.

Que faire? Pour bloquer les va-t-en guerre européistes.

Ils ont bloqué l’accès à l’information pluraliste, il n’existe plus sur les médias main stream de débats contradictoires. Une prise de position contraire est aussitôt dénoncée, son promoteur devient complotistes, vendu à Poutine, voir  « collabo »; ils aiment décidément les références à la seconde guerre mondiale qui semble être leur seule connaissance de l’histoire européenne.

Profitant de cet embrigadement médiatique, les va-t-en guerre avancent tous les jours plus, ils recherchent la provocation, l’erreur impardonnable de la part de Poutine.  

Compter sur des élections pour renouveler les décideurs: les délais seraient trop longs et de toute façon, nombre d’entre eux ne sont même  pas élus au suffrage universel, voir la commission européenne.

Compter sur un soulèvement populaire? Les seules manifestations « autorisées » sont celles d’une population rentrée dans les rangs, disciple des médias main stream, victime de l’endoctrinement prodigué comme une flébo quotidienne depuis la naissance. 

Je suis sûr que les manifestations « européennes » comme celle organisée en Italie le 15 mars, à l’ombre du drapeau étoilé européen, ne manqueront pas de se répéter, pauvres moutons!

Mais comment compter sur d’autres initiatives promotrices de la Paix, sans risquer au mieux l’invective? Nos peuples peuvent-ils encore descendre dans la rue et demander des comptes aux dirigeants va-t-en guerre? Je suis très pessimiste. Les réseaux sociaux sont devenus de simples défouloirs: on y écrit son message plein de rages mais « l’action » se déroule  assis dans son sofa, pour la plus grande satisfaction des leaders en place.

Trois hypothèses pour s’en sortir:

La pression capitaliste: une action du monde économique qui finirait par comprendre que la première victime de ces bouleversements géopolitiques est notre Europe, qu’ils veulent pour masquer leurs échecs nous transformer en économies de guerres! Le thème des sanctions américaines est sur la table de négociations, leur annulation comporterait  un effrayant contre coup pour notre Europe déjà mise à mal. A l’heure de la rédaction de ce texte, la chambre de commerce américano-russe pousse à une reprise des vols entre les deux pays, les entreprises américaines se bousculent pour participer au prochain Forum Économique International de Saint Petersbourg (SPIEF). C’est aussi dans cette direction que vient d’être créée www.backtorussia.com

Un coup militaire: un espoir, une pression, voir une prise en mains de nos militaires, en France, pour mettre fin au bellicisme ambiant. Qui mieux que Pierre de Villiers – par exemple – peut à la fois parler de sécurité nationale et de paix. Il connaît mieux que quiconque le coût humain et matériel d’un conflit, d’autant plus quand la menace relève de la maladie.

L’anarchisme: la violence anarchiste, Un possible ultime recours ou une provocation? Et si un mouvement populaire venait à s’inspirer des « black blocs »? Au risque de surprendre, les « black blocs » ne sont pas des pilleurs auxquels on les assimile régulièrement. Ils sont anarchistes, contre tout ordre et ce qui le représente. Il ne représente qu’eux même, mais aujourd’hui l’ordre qu’ils contestent est aussi celui qui veut envoyer nos enfants faire une guerre incompréhensible, casser du russe et nous imposer un endettement massif, irréversible.  Ils défient une police, mais c’est cette police qui fait rempart au Président de la République qui ne craint pas, lui,  de vouloir sacrifier nos enfants pour satisfaire ses ambitions, pour ne pas dire ses caprices et ses analyses privées de tout fondement non conditionné.

Il faut agir, donnons fermement une chance à la Paix; ou sinon, nous courons le risque qu’en réponse à leur volonté de huiler les canons, certains finissent par penser vouloir graisser la guillotine! 

(*) européen de culture, je réfute l’utilisation d’Européen pour qualifier la commission ou ses disciples que je préfère dénommer européiste

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