Confessions de Yalta, le 14 mai 2015,J’aime…au quotidien de la vie,

J’aime la France et sa Flandre parce qu’elles m’ont fait naître,

J’aime la France et sa Gaule, ses origines, son Histoire,

J’aime la France d’Henri le quatrième, de Louis le quatorzième,

Mais j’aime surtout la France révolutionnaire et celle qui fera d’un petit corse l’Empereur de tous les temps, celui qui gravât sur le marbre de la mémoire le nom d’institutions, d’universités, de codes, de conseils, de réalisations et de constructions aux cotés des batailles qui portaient fiers les idéaux de cette France que j’aime,

J’aime la France qui se tient debout, j’aime la France de De Gaulle qui sut dire non à l’Est comme à l’Ouest et dire oui aux peuples de l’Europe jusqu’à l’Oural, j’aime la France de l’identité, des droits et des devoirs..

 J’aime l’Italie qui m’a donné ce que la France me refusa (ou que je ne sus pas saisir),

J’aime l’Italie, ses femmes et ses hommes qui brillent et séduisent dans l’individualité mais s’annihilent dans le groupe,

J’aime l’esthétisme italien qui fait si bien pendant aux émotions intimes de Caspar David Friedriech, de cette Allemagne dont j’aime la force romantique,

J’aime l’Italie qui régale ses beautés à chacun de nos sens,

 J’aime la Russie et son âme, qui semble m’avoir inconsciemment rejoint dès ma naissance et ne m’avoir jamais quitté,

J’aime la couleur de ces cieux infinis et le craquement de l’écorce des arbres quand la rudesse de l’hiver laisse place aux premières lumières du printemps,

J’aime la Russie, sa mélancolie et son immensité où il fait si bon  se perdre,

J’aime la violence de son Histoire et la paix de ses chants religieux,

J’aime ses héroïnes et héros, ses Marina (*), Ludmila, Yuri….

J’aime la Russie, cette amie d’une Europe qui semble avoir disparu…

J’aime ceux qui aiment…

Emmanuel Pavlovitch Goût

(*) Rashkova, Pavlitchenko, Gagarin
[1]

RT 2018 Une autre RT – la chaine d’infos russe – est aujourd’hui possible et indispensable.

La chaine d’infos RT France (Russia Today) vient de fêter son premier anniversaire. Seulement une bonne centaine d’invités, avec en tête d’affiche Philipot  et Asselineau,  sont venus souffler sa première bougie au luxueux ancien siège du Crédit Lyonnais, triste souvenir dans la mémoire collective des français. 

Le moment est venu d’esquisser un premier bilan.

 D’un point de vue de la distribution, la chaine est restée cantonnée au fin fond de l’offre de Free et l’accord annoncé avec Orange en juin dernier est resté lettre morte, alors que sa consoeur britannique est distribuée sur le cable, le satellite et la TNT.

 Sur le fond, Taddeï avec le courage et l’impertinence que l’on lui reconnaît se bat pour avoir des invités à une émission dont la qualité des débats butte férocement sur l’intimité induite par l’absence de visibilité de la chaîne.

Plus récemment la chaine aux couleurs vertes – symboles de la sérénité, de l’écologie, de l’espoir – a voulu ajouter le jaune dans sa palette à l’occasion des derniers évènements qui ont tant secoué et interpellé notre pays, croyant ainsi pouvoir surfer sur cette vague anti Macron, confortée il est vrai par une curiosité renforcée sur internet. La chaîne enregistre de réelles succès depuis le début des manifestations des gilets jaunes &co – quintessence apparente de l’anti-macron- : peut être assiste-t-on à la vraie naissance de la chaîne… mais que se passerait il si l’icône anti Poutine  -Navalny- s’affichait demain avec un gilet jaune? Pourrait on parler d’effet boomerang? Phénomène passager ou durable, s’il est trop tôt pour dresser le bilan de cette alchimie explosive, il n’en reste pas moins un bilan discutable sur l’ensemble de l’année écoulée. 

 Car en marge de cet engouement jaune-vert,  peut-on parler d’échec ? Et si tel est le cas qui en est responsable ? La chaine est-elle vraiment mise au banc des médias consensuels, ou s’est-elle tout simplement 

« ghettoisée» par elle-même ?

 Un flash-back explicatif s’impose. En plein débat de la possible ingérence russe par réseaux sociaux interposés dans les élections américaines, alors que Macron se battait encore pour devenir le protagoniste des élections présidentielles, son équipe évoqua sans qu’on ne sache encore d’où provenaient ses informations, une ingérence russe dans sa campagne – une façon originale de communiquer sur son entrée dans la cour des grands. Plus tard dans la campagne, son équipe dénonça une fake news de RT – la chaine française n’existant pas encore, seul un site internet embryonnaire était en ligne – à laquelle le Président Macron répondra d’ailleurs avec beaucoup d’humour. Un bémol cependant, jamais il n’y eu de tels rumeurs véhiculées par RT ! (A dire vrai,  à l’origine de ce quiproquo un site « Sputnik », de Londres, qui citait un député de la République française : inutile d’en faire ici la publicité). Il ne faudra rien de plus pour que le ton ne cesse de monter : le premier point culminant de la polémique fut la question posée au Président Macron par la journaliste de RT, future PDG et rédactrice en chef de la future chaine, lors du sommet de Versailles entre les Présidents Macron et Poutine. La réponse fut cinglante.

Quelques mois plus tard RT France commença à émettre. Le sentiment d’auto persécution se développait au sein de RT France comme si la victimisation pouvait devenir le moteur du développement de la chaine en France, comme si se cantonner à l’électorat de Mme Le Pen ou de quelques candidats marginaux, comme si « se payer Macron » du matin au soir pouvaient suffire à garantir une montée en puissance de la chaine et de sa capacité d’influence russophile, puisque c’est bien de cela que la chaine fut accusée dès son lancement.

 RT France décidait d’opter pour la confrontation, armant ainsi ceux qui la dénonçaient d’apriori…alors que, rappelons-le, c’était faire abstraction de toutes les chaines d’informations qui dans le monde sont contrôlées par des États (rien que pourl’Europe mentionnons BBC World, France 24, Rai all news, DW…)

 De fait, la première victime de ce ghetto dans lequel RT France semble vouloir s’enfermer est bien son actionnaire, l’État  Russe, qui au lieu de voir sa capacité de soumettre à l’attention d’un public élargi une vision du monde, de ses logiques, de ses enjeux différents se retrouve caricaturé et diabolisé. La seconde victime est le public français qui perd ainsi une occasion de s’informer différemment, de comparer et de tirer ses conclusions, grâce à la différence de ton et d’analyse qu’une chaine d’information comme RT aurait pu lui offrir.

Dans toutes les organisations – Etats, entreprises, associations…- qui veulent se battre pour des idées, il y a ceux qui veulent en « découdre », convaincus de détenir la vérité et ceux qui restent convaincus de leurs valeurs, sans craindre le débat et donc la confrontation, et y voient même la meilleure manière faire progresser leurs idées. Ce n’est pas la voie que RT France a choisie, et on peut le regretter.

Une autre RT France est non seulement possible, elle est plus que jamais nécessaire. Ses détracteurs n’en seront que plus désorientés.

J’aime la Russie, cette amie d’une Europe qui semble avoir disparu…

J’aime ceux qui aiment…

Emmanuel Pavlovitch Goût

(*) Rashkova, Pavlitchenko, Gagarin
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Favole romane o delirio Iraniano 2014…CINECITTA’…

 Il nostro tramonto infiammava ancora i fieri triremi di Aktium, mi ero rifugiato qualche ore prima all’ombra di una delle nostre plurisecolare sughere e sicuramente il sonno mi aveva sorpreso regalandomi un oasi di pace.

Era senza contare le sirene di Dante che intrepidamente tenevano forse a regolare dei conti con me e cantare la storia delle sofferenze della nostra Cinecittà World, eretta principessa dalla sua storia.

 Un può più di una decade fa, mi era stato chiesto di crescere questa piccola creatura ancor che ancora del tutto virtuale…aveva un cognome Cinecittà quanto nobile, quanto ricco di una storia ma  quanto impolverato, le mancava un nome per nascere e fare rinascere il suo cognome…fu scelto di chiamarla world; non il world del dominio, della strapotenza ma il world dei mondi, dei mondi che si aprono, dei mondi che si regalano, che si immaginano e che ti stimolano…

Così piccola l’avevamo presa facendola scoprire con i nostri occhi le bellezze del mondo, volevamo che potesse assomigliare senza assomigliare, o meglio ispirarsi e poi ispirare, forte della sua originalità e personalità…un percorso educativo capace di maturare l’esistente e di generare un idea nuova, equilibrata, sintesi delle eccellenze dei mondi che avrebbe dovuto regalare…

E così come si crea una principessa dal nulla, pensavo alla principessa Sissi nel mio sogno, o come si costruisce un tempio, ci abbiamo messo le colonne…5, quelli dei sensi, per che pensavamo volere conquistare tutti sensi di chi sarebbe venuto a trovarla, a visitarla..

volevamo che le sue eccellenze diventasse le sue ambasciatrice per invitare dai più anziani ai i più giovani a venire vivere con lei il mondo dei sensi e delle emozioni…ci rimaneva poco prima della sua apparizione, dalla sua rivelazione, della sua presentazione…ma i malefici canti si intensificavano e invadevano sempre di più la mia testa da tutte le parte…

Era di fatti senza contare come nelle più belle fiabe  sulle forze oscure – ma davvero devono esserci – che sembravano in agguato da anni e aspettare una resa il giorno in cui lei sarebbe pronta… per poi sfidarci e rimettere in causa le scelte, l’educazione, la personalità della nostra principessa Cinecittà World….

Tutti precetti alla sua educazione venivano rimessi in causa sull’altare di teorie, ragionamenti, presupposti  che purtroppo avrebbe portato la nostra principessa alla volgarizzazione e alla banalizzazione…la nostra principessa doveva vestirsi da « entraîneuse da parchi » …

altro che i fari degli Oscar, altro che le serate a lume di led multi colori, altro che i suoni di una musica delicata, altro che le feste che dovevano coinvolgerti tutto il giorno, altro che i racconti sotto l’albero, altro che prenderti per la mano e portarti nei tuoi sogni…

Maledette Sirene di Dante, è colpa mia… mi cantate ancora e forse avete ragione, ho abbassato la guardia e avrei dovuto potere morire più tosto che di lasciarla rapire….cantate ancora, sempre più forte…ma non accetto più i vostri tremendi canti…nessuno le voleva male, nessuno voleva distruggerla, non c’erano forse oscure…ci fu solo una terrificante incomprensione, devastatrice…

Zitte le sirene!

Come in tutte le favole, svanite le forze del male, svaniti i tradimenti, Lei dalla sua bellezza è riuscita ad rappacificarci, la nostra principessa può rinascere e tornare a ballare, sedurre, convincere e offrire ai mondi i suoi mondi, affinché chi l’abbia incontrato non sia mai più lo stesso.

Profondo silenzio…

Una fresca brezza venuta dal vicino mare e profumata dai giardini fioriti che ha dovuto attraversare mi sveglia…e mentre apro gli occhi una luna piena domina i tuoi maestosi teatri e il mosaico notturno che le circonda, sembra annunciare il tuo ritorno e già non so più in che mondo sono, anche Corto sembra esserci…fantasia assoluta, sono tornati i mondi, sei tornata Cinecittà World, puoi abbracciare chi ti ama e regalare i sogni.