Un centenaire version française ? 1917-2017. Révolution d’octobre… un centenaire version française ? À quelques mois de l’élection d’Emmanuel Macron, une fois les vacances passées, l’automne revenu, ceux qui veulent en découdre et qui se voient déjà occupant places et boulevards, et qui sait, marcher sur l’Élysée, semblent s’accumuler… ils sont parmi ceux qui ont préféré se laisser aller au second tour, couchés sur un divan ou sur une plage, confortant ainsi l’idée que le premier parti de France est bien celui des abstentionnistes, parmi ceux qui revendiquent l’insoumission, les « sans cravate »… ou parmi ceux qui ne se remettent pas du K.O. infligé à une prétendante privée d’arguments. Il y en a peut être enfin aussi parmi les premiers déçus des ralliés « last minute » au futur président ou parmi ceux du tsunami « En marche ». Le rafraichissement drastique de notre politique et cet ensemble de novices n’ont pas encore produit les fruits annoncés ; on les accuse même d’être encore difficilement perceptibles dans leur choix idéologique ou de programme, on les accuse d’amateurisme, comme si l’expérience répétée et alternée de leurs prédécesseurs des 30 dernières années nous avait consenti la mise en place de tant de ces réformes devenues drastiquement nécessaires, essentielles, escomptées : celles de l’économie, celles de l’éducation et somme toute, celles de nos mentalités. Rien n’en fut. Alors, investissons ce renouveau. La France de 2017 a l’occasion de se retrousser les manches, de capitaliser ses énergies et ses talents essoufflés, même étouffés par les règlementations et nos états d’esprit, devenus tristement l’incarnation du « tout règlementaire ». Il faut nous libérer et faire la révolution, une somme de révolutions individuelles alors qu’une révolution institutionnelle a déjà commencé et doit aller de l’avant pour démentir les procureurs en tout genre, ceux au service d’un argumentaire inquisiteur qui ne se lasse de répéter que notre président serait le valet des banques ou le gourou d’une idéologie néo-libérale. Il est temps de revenir à la valeur des mots et au sens des textes, constituants et autres. Nul doute, notre président n’a pas franchi le pont d’Arcole pour exporter les libertés, notre Président n’a pas traversé la Manche pour organiser la résistance face à la monstruosité, mais il est le président de la Ve République qui lui confère des titres, des responsabilités – aussi militaires – qu’il est temps de rappeler, de dépoussiérer même, tant la normalisation, la people-isation s’étaient emparées de nos deux derniers présidents. Redonner un sens à la fonction, redonner un sens aux mots nous aidera à mieux vivre et à mieux interpréter le monde. Car c’est de cela qu’il s’agit, les mots sont utilisés sans retenue, une vraie course à la surenchère verbale, souvent loin des réalités encourues. La communication a dépassé l’action et n’est plus à son service. Le sécuritaire s’est substitué à la sécurité, paralysant notre quotidien. À l’échelon international, la désescalade doit passer par une rationalisation des déclarations pour revenir à l’essentiel, une politique dominée par des choix stratégiques et de valeurs, et non des choix guidés par l’émotion, la communication et le sentimental. Retrouver un président qui semble faire de sa fonction et de la valeur des mots les piliers fondamentaux laisse espérer des temps différents et meilleurs. La révolution que d’aucuns souhaitent – ceux qui veulent en découdre – n’aurait rien de progressiste, elle ne ferait que caresser dans le sens du poil les conservatismes sociaux et de mentalité qui réfutent le volontarisme, qui réfutent cette différence qui peut faire progresser notre pays, qui réfutent d’aller de l’avant. Les révolutions qui parsèment l’histoire de l’humanité nous enseignent qu’elles peuvent générer tout et son contraire, la France peut revendiquer celle des lumières. Entamons par conséquent une révolution, pas celle d’octobre, une révolution efficace et tranquille, mais une révolution en marche, en marche avant toute ! Emmanuel Gout 08.2017
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