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L’interview imaginaire en trois questions…aujourd’hui à propos de RT France.
Tu y as travaillé avant son lancement mais très vite une confrontation sur les orientations stratégiques avec la directrice générale de RT France a conduit à un divorce, qu’en est-il?
Tu pousses, me provoquer sur RT, comme si il n’y avait pas de sujets plus brulants…En effet, j’ai eu l’occasion de participer au lancement de plusieurs chaines de TV à l’étranger, en Italie, en Pologne, en Russie. Quand un groupe étranger s’installe dans un pays, en particulier dans le domaine des médias, il y a des règles – principalement formelles -à suivre. Elles permettent aussi d’exister sans être marginalisé. RT s’est auto positionnée en marge du “paysage audiovisuel français”…Or RT est fondamentale pour la diversification de l’information. C’est sur cette approche qu’est né le différent.
Je ne comprends pas vraiment…?
Ce que je veux dire c’est que RT peut apporter une information différente. La polémique sur les fake news est bien entendu sans aucun fondement mais ce choix de se placer en victime, en fait de se “ghettoiser” ne fait que caresser dans le sens du poil tant ses auditeurs souvent placés aux extrêmes de l’échiquier politique que ses détracteurs. Alors que c’est la grande majorité des modérés qu’il conviendrait de séduire pour s’imposer. RT est loin d’être la seule à avoir cette vocation au service de préoccupations géopolitiques, il suffit de penser à BBC World, France 24, Al Jazeera…etc
Pourtant la chaine enregistre de bons résultats?
Encore une fois il convient d’analyser ces résultats, ils surfent sur les crises auxquelles doit faire face la présidence Macron, entretenus par un anti macronisme à tout vent. La chaine dispose d’une belle équipe mais a aussi sorti le carnet de chèques pour s’attirer des noms importants ou favoriser probablement sa distribution mais l’argent n’est pas la garantie de l’enracinement et de la crédibilité. Pour ceux qui se souviennent de La Cinq…
Somme toute c’est l’Etat russe à en faire, sous toutes ses formes, les frais, dommage, car nous avons besoin d’une autre vision du monde. Une occasion perdue pour la Russie?
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