N°4 Vote blanc et vote de protestation
A chaque élection se pose la signification du “voter blanc”, qu’en penses tu?
Le vote blanc aujourd’hui ne signifie absolument rien. Il ne peut incarner un vote de protestation car d’une part il n’est pas comptabilisé proprement dit et nul ne serait dire ce qu’il impliquerait si une fois comptabilisé il atteignait la majorité des suffrages exprimés. En fait le vote de protestation se reporte sur les extrêmes, tant à gauche qu’à droite mais aussi chez les verts malheureusement encore trop souvent inspirés par l’extrême gauche. Il serait temps que le vert soit purement vert, mais c’est une autre question.
Quelles solutions avances tu?
Je l’ai dit, les extrêmes accumulent tant les protestataires que ses propres disciples. Il faut redonner à la protestation un véritable sens et celui ci passe par le vote blanc. Première étape le comptabiliser indépendamment. Que faire alors? Si le vote blanc est majoritaire sur les suffrages exprimés, il apparait clairement un désaveu pour l’ensemble des candidats qui se sont présentés et par conséquent il faut considérer ces élections comme nulle, en organiser de nouvelles dans les 6 mois avec une interdiction pour tous les candidats qui s’étaient présentés aux premières élections de se représenter. Vulgairement, “ils sautent un tour”. Durant cette période de transition les équipes en place avant les premières élections verraient leur mandat prolonger de six mois pour gérer les affaires courantes. Cette deuxième fournée électorale serait validée de toute façon sauf si le vote blanc atteint cette fois non plus la majorité relative mais la majorité absolue des inscrits, ceci afin d’éviter une paralysie excessive des institutions.
Avec quelles avantages?
Un tel système permettrait de dégraisser les extrêmes ou autres du vote contestataire qui retrouverait dans le vote blanc le moyen le plus efficace de contester une politique, ou mieux des politiques, un système. Parallèlement, l’interdiction de tous les candidats de se représenter au tour suivant impliquerait une “circulation des élites”, un possible renouvellement. Je me suis toujours demandé pourquoi nous votions par exemple à droite puis quelques années plus tard la gauche, probablement parce que nous étions déçus d’un programme non réalisé et de ses équipes et qu’aux élections suivantes nous les revotions parce que cette fois déçu de la droite que nous avions élu. En somme, nous faisons un choix pour nous libérer d’incompétences du moment pour faire revenir les incompétents qui précédaient, dans une alternance d’incompétence sans aucun renouvellement des personnes, des idées et surtout de leur mode d’application. Le modèle de valorisation du vote blanc que je décris permet ce renouvellement, c’est aussi sa force principale.
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