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N°8 Speciale Europa e Cultura – traduction française jointe-

nell’estratto di una più ampia relazione promossa da Civita, pubblicato dal Foglio, GdE giustamente ci ripropone di mettere al centro del dibattito europeo la cultura, per superare l’”Euronoia”: come non volere rispondere “presente”!

Sembra di fatto che i padri della nostra Europa, nata sulle cenere di due conflitti mondiali e successivamente dal primo passo formale – il Trattato di Roma – abbiano pensato l’Europa esclusivamente come un mercato e non come una realtà storica, culturale, diversa quanto mai complementare. La cultura, da ormai più di 60 anni, è rimasta il carrello povero – non sono i programmi “media” o l’imposizione di quota alla francese in alcuni paesi – che potevano invertire la tendenza. Ci vuole, come lo ricorda GdE, “più che una idea, un sentimento”. Forse in questa conclusione l’autore si ferma per strada e rinuncia all’”audace” di un Danton, testimone e vittima della  rivoluzione francese mentre esse scrive i Diritti dell’Uomo, successivamente prima grande condivisione politica europea.

L’Europa deve essere più che un sentimento, deve essere una visione, una visione strategica. Per il momento è rimasta ad alimentare le discussioni in alcuni salotto, lasciando spazio ai populismi nostalgici, che mettono in pericolo il camino percorso, un percorso ancora debole, privo del più forte cemento di coesione tra i popoli: la cultura.

Dovremmo interrogarsi sul perche dagli anni 60 non si sia provveduto a fare entrare nella scuola una cultura europea e fare di Goethe, Dante, Voltaire, Shakespeare, Tolstoi, Kundera, Pessoa, Cervantes, Hugo, Eco…un patrimonio comune per le gioventù, lo stesso per i monumenti, dal Colosseo alla Tour Eiffel…e tutte le declinazione della cultura, delle culture. La diversità, le differenze sono ricchezze sulle quale dobbiamo potere investire e disegnare “una sovranità europea”: è l’unica vera risposta ai populismi che si limitano a proporre delle marce in dietro.

Ma per capire l’importanza fenomenale delle prime riflessioni condotte da GdE, bisogna anche avere il coraggio di denunciare un suo sbaglio nelle sue premesse. Riferendosi a Jean Monnet, e non ricordando le condizioni culturale imposte dagli Stati Uniti, di cui Monnet si fece complice, a compenso del piano Marshall (*), si fa astrazione della radice del male culturale europeo. 

Il terreno della guerra culturale, come lo illustra con la massima pertinenza Eric Branca nell’ ”L’Ami Américain”, è rimasto dal nostro lato europeo inoccupato e quindi decisamente a disposizione degli americani, che con una fantastica visione strategica, avevano considerato la cultura come fondamentale ad una soft domination del nostro continente e del mondo. Con i vincoli alle nostre produzioni e distribuzioni erano riusciti a limitare le nostre industrie cinematografiche a mercati di nicchia; solo la forza e la creatività della nostra industria è riuscita nel tempo a riproporsi sempre di più al pubblico. Ma la guerra culturale era già vinta, i modelli trasmessi, le illusioni inserite, le vie aperte per il dominio culturale dei GAFA o i condizionamenti giuridici allo sviluppo delle nostre imprese dal Department of Justice (Frederic Pierucci: “The American trap”)…

Allora ben venga uscire dall’Euronoia in generale, con un chiaro prospetto per il “condominio europeo” ricordato anche nello stesso giorno da Paola Peduzzi. In Europa, ultimo esempio, ad  oggi, ci sono quantità comparabile di films prodotti che di società di distribuzione…invece gli americani, loro hanno capito e detengono loro una visione di questa industria culturale dell’Europa. Si chiamano Netflix, Prime…

Forse da Venezia 2020, ci verrà un segnale con la presenza eccezionale alla Mostra dei più grandi direttori di Festival europei, un segnale che rischia però di finire con una bella foto ritratto se la politica non si dota di un disegno, di una architettura e di un chiaro percorso al servizio della Cultura. 

Quale sarà il primo Presidente a chiudere un suo intervento con “Viva la repubblica, Viva il Suo paese, Viva l’Europa!”

Emmanuel Goût

(*) il condizionamento culturale fu precedente alla decisione del piano Marshall- accordi Blum Byrnes 28.05.1946 – Piano Marshall 5.06.1947)

Version Française

Le journal “il Foglio” a récemment publié un extrait de l’étude réalisée par Giuliano da Empoli (GdE) pour le compte de Civita(*): cette étude se propose de remettre la culture au centre de la question européenne, pour dépasser l’”Euronoia” (Euro ennui). Comment ne pas répondre présent à cet appel à la mobilisation!

Le pères de l’Europe, née sur les cendres des deux conflits mondiaux du XXème siècle et concrétisée une première fois institutionnellement avec le Traité de Rome, semblent avoir pensé l’Europe comme un marché et non comme une réalité historique, culturelle, où la diversité fait office de complémentarité. La culture, depuis 60 ans, est restée l’enfant pauvre de cette construction – ce ne sont pas les programmes Media ou l’imposition de quelques quotas à la française qui pourront inverser la tendance. Il faut, come le rappelle GdE, “plus qu’une idée, un sentiment”. C’est cette conclusion qui donne l’i impression que son auteur se soit arrêté en chemin, et qu’il renonce à l’audace à laquelle appelait Danton au coeur d’une révolution française qui sut faire de la Déclaration des droits de l’homme le premier document politique partagé en Europe!

L’Europe se doit d’être plus qu’un sentiment, elle doit être une vision, une vision stratégique. Pour le moment la culture alimente quelques bons salons, laissant aux populismes nostalgiques mettre en péril le chemin parcouru au service d’une Europe  encore privé du plus grand facteur de cohésion entre les peuples: la culture.

Nous devrions nous poser la question de savoir pourquoi le système éducatif n’a pas su proposer à nos enfants des auteurs présentés comme autant de richesses européennes: Goethe, Voltaire, Dante, Shakespeare, Tolstoi, Kundera, Pessoa, Hugo, Eco…et de même pourrait on évoquer tous les patrimoines communs, les monuments, de la Tour Eiffel au Colosseum, ou toutes les déclinaisons de la culture…La diversité, les différences sont autant de richesses sur lesquelles investir et dessiner une “souveraineté européenne”: c’est l’unique réponse aux populismes qui nous poussent à la marche arrière!

Mais pour mieux comprendre l’importance des propositions de GdE, il faudrait aussi avoir le courage de dénoncer chez lui une erreur dans la genèse de son raisonnement ou mieux les origines du quiproquo, du mal…En effet, appeler en témoin de nos futures batailles Jean Monet, c’est faire abstraction de son role complice dans l’instauration du dominium culturel américain en Europe par le biais du plan Marshall et des conditions imposées.(**)

Il fut décidé en fait de laisser champ libre à la culture américaine comme le rappelle Eric Branca dans “l’ami américain”. Les américains ont justement (de leur point de vue)  pris soin de leurs intérêts au service de leur vision stratégique et de leur “soft domination” de l’Europe et du monde. En commençant par réduire drastiquement la visibilité de notre cinéma – rarement mis en péril par nos artistes du cinéma  en dépit de leur talent -, ils ont réussi successivement à enraciner en Europe des modèles, des réflexes, des illusions qui ont pu ouvrir la route au futur GAFA ou au conditionnement américain par le Department of Justice de nos entreprises comme le rappelle Frédéric Pierucci dans “The american trap”, sans que nous ne réagissions.

GdE a donc parfaitement raison de sonner le rassemblement contre l’”Euronoia”, mais il faut pouvoir doter notre “condominium Europe” des instruments nécessaires comme le rappelle dans le meme journal Paola Peduzzi et aller bien plus loin, structurellement. 

Aujourd’hui, dernier exemple, il y a en Europe à peu près autant de films produits que de maison de distribution…c’est dire notre efficacité face à Netflix, Prime…

La Mostra de Venezia 2020 nous proposera un signal fort en invitant des directeurs de festivals cinéma européen – mais elle n’a pas su construire une opération conjointe avec le festival de cannes -. Le risque est que cette initiative ne finisse en une belle photo, si la politique ne prend pas conscience des enjeux et ne construise un vrai dessin, une vraie architecture au service de cette guerre culturelle. 

Quel sera le premier Président à conclure son intervention par un Vive la république! Vive (son pays), Vive l’Europe!

(*) Civita est la principale fondation italienne  qui associe culture et entreprise 

(**) Marshall- accords Blum Byrnes 28.05.1946 – Piano Marshall 5.06.1947)

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